Les mots d’origine sont:
pellis (latin) = peau
aegre (latin) = malade
ou
αγρα (grec) = affection
Cette affection se résume par les 3 voir 4 D: dermatite, diarrhée, démence, “death”. L’atteinte cutanée est très caractéristique de par la photosensibilité avec des lésions se localisant sur les parties exposées. Les érythèmes, parfois avec un décollement, sont suivis d’une pigmentation et d’une lichénification. Les orifices avec la langue sont souvent touchés.
La maladie, inconnue des médecins de l’antiquité, n’est décrite par Casal qu’au milieu du 18ème siècle en Espagne. Au 19ème siècle la pellagre était très répandue en Europe et en Amérique tandis qu’aujourd’hui c’est en Afrique et en Asie qu’elle se rencontre.
Les observations et les études sur diverses populations (orphelinats, malades dans les asiles, prisonniers, travailleurs du cotton), de Joseph Goldberger aux USA en 1915, ont permis de comprendre qu’il ne s’agissait pas d’une infection mais d’une malnutrition. Il a également trouvé que la levure pouvait guérir l’affection. Par la suite la vitamine B3: la Nicotineamide aussi appellée PP (pellagre preventive) a été reconnue comme responsable de cette carence.
Figure: Moriz Kaposi: “Handatlas der Hautkrankhetten” 1900
Harms M. Dermatologica Helvetica (www.dermatologicahelvetica.com)