Le mot grec d’origine est
λεπρισ = lepris = écaille
L’explication du choix de mot pour cette maladie n’est pas évidente au premier abord. Une maladie décrite déjà dans la Bible sous le nom de “zaraath” désignait toute maladie de peau incurable, grave et contagieuse. Les descriptions dans la Bible laissent à penser qu’il s’agissait de la véritable lèpre chez les juifs à leur sortie de l’Egypte. La traduction grecque du mot “zaraath” est lèpre. Mais la lèpre ne semble pas avoir encore été fréquente dans la Grèce à cette époque mais importée plus tard de l’Egypte et de l’Asie-Mineure. Hippocrate employait les mots lèpre, lichen et alphos (dénomination ancienne pour psoriasis) avec la signification de taches recouvertes d’écailles blanches, donc pas forcément la lèpre. Aristote par contre connaissait la lèpre mais la décrivait sous le nom d’éléphantiasis. Celse présente une bonne description de la lèpre tubéreuse mais confond le vitiligo et les plaques dépigmentées de la lèpre.
A partir du IIe siècle la lèpre se répandit dans la plus grande partie de l’Europe et devint la terreur du continent. Au VIIIe siècle, il existait des centaines de léproseries dans beaucoup de pays de l’Europe.
Figure: image de fausse lèpre selon Robert Willan 1799
Harms M. Dermatologica Helvetica (www.dermatologicahelvetica.com)